développement et promotion d’applications innovantes de la fibre de jute
LE CONSTAT
Dans le contexte écologique actuel, les actions en faveur de l’éco-conception amènent les industriels à étudier et intégrer les fibres naturelles pour leurs performances mécaniques et leur renouvelabilité.
2ème fibre naturelle la plus produite au monde derrière le coton, le jute pousse principalement dans le golfe du Bengale : plus de 90% de la production de cette fibre se répartit entre le Bangladesh et l’état indien limitrophe du Bengale occidental.
Malheureusement la plupart des applications du jute aujourd’hui restent à faible valeur ajoutée (sacs, géotextiles, tapis, etc.) et souffrent de la concurrence des matières synthétiques.
En 2014 plus de 30 millions de bengalis dépendent encore directement ou indirectement de la filière du jute rien qu’au Bangladesh (CARE).
Le Jute Lab a donc deux objectifs complémentaires : participer à généraliser l’éco-conception des matériaux composites et ainsi aider la filière du jute au Bengale à se développer.

LA MISSION

Connaître la fibre
En encadrant des projets de recherche et de caractérisation, en auditant et cartographiant les acteurs de sa chaîne de valeur au Bengale, en répertoriant ses nouvelles applications.

Démontrer son potentiel
En réalisant des prototypes et des projets de développement dans différents domaines d’applications à plus forte valeur ajoutée, et notamment ceux des matériaux biocomposites.

Sensibiliser le plus grand nombre
À la fois le grand public, les industriels et les acteurs de la recherche, en mettant en avant les propriétés quasi inexploitées et les atouts sociaux et environnementaux de la fibre de jute, notamment au cours d’évènements ou d’expéditions à forte visibilité.
LE PROJET AGAMI
Nouvelle preuve de concept
Depuis janvier 2017, le Jute Lab travaille en collaboration avec Karenjy pour développer un concept-car qui intègre des pièces prototypes réalisées à l’aide de différentes solutions composites à renfort fibre de jute. Cette preuve de concept vise à démontrer tout le potentiel de la fibre de jute dans le domaine automobile.
La Mazana II
Karenjy est le fabricant de voitures malgache repris en 2008 par l’antenne locale de l’entreprise à but socio-économique Le Relais. C’est aujourd’hui l’une des rares marques automobiles africaines. L’usine de Fianarantsoa emploie 80 personnes en réinsertion à la fabrication à façon d’un véhicule dépouillé et adapté aux routes de Madagascar : la Mazana II. Le projet Agami a pour ambition d’explorer différentes pistes de réduction de son impact environnemental en pensant encore plus low-tech.
2017-18, réalisation des premières pièces
En mai 2017, l’équipe du Jute Lab s’est rendue en mission exploratoire à Madagascar pour rencontrer les équipes du Relais, se familiariser avec la chaîne de production, et prototyper la première pièce de carrosserie en composite à renfort fibre de jute ! Le Jute Lab a ensuite réalisé les premières pièces démonstratrices en jute et plastiques recyclables en France, courant 2018.

2018, sensibilisation de l’industrie automobile indienne
Avec ce nouveau projet le Jute Lab veut sensibiliser le secteur des transports et notamment le marché indien qui représente un débouché potentiellement considérable pour le jute. Une approche low-tech de la mobilité, et en particulier l’intégration de fibre de jute, ressource locale disponible en quantité, permettraient aux constructeurs d’alléger et de réduire l’impact sur l’environnement de leurs véhicules. Pour cette raison, l’équipe du Jute Lab réalise en 2018 plusieurs missions à la rencontre des industriels des transports et du jute, en Inde et au Bangladesh.
2019-20, prototypage et preuve de concept terrain
Une fois le véhicule démonstrateur prototypé en France et dans les ateliers de production de Karenjy à Madagascar, il partira en 2020 pour une expédition phare d’évaluation terrain à travers l’Afrique, par la côte ouest et jusqu’en France. Plus de 20 000 km à parcourir, plus de 20 pays à traverser, un an de remontée à la rencontre et au service de l’innovation low-tech !

L’ÉQUIPE OPÉRATIONNELLE

Quentin Mateus
Porteur du projet Agami

Antoine Ferrec
Service civique sensibilisation grand public

Noémie le Gallic
Service civique sensibilisation filière
RESSOURCES EXTERNES

Margaux Pourret
Polymères et matériaux composites

Camille Duband
Didactique, pédagogique et audiovisuel

Amandine Garnier
Développement et Communication

Marion Olekhnovitch
Facilitation et intelligence collective
SOUTIENS

Corentin de Chatelperron
Président de Gold of Bengal

Sophie Vercelletto
Experte juridique et co-gérante de l'écurie Kaïros

Roland Jourdain
Navigateur et président du Fonds Explore

Pierre Faillier
Expert en blue économie à l'Université de Portsmouth

Alain Giraud
Expert développement automobile

Sylvain Bilaine
Expert industrie automobile indienne

Damien Soulat
Expert ingénierie textile à l'ENSAIT

Emmanuel Poisson-Quinton
Expert documentation libre

Jean-Claude Breton
Expert Inde et président de l'IFIB

Jean-Pierre Nicolas
Expert en ethnobotanique de Jardins du Monde
RÉSEAUX D’EXPERTS
Composites à renfort fibre de jute
Anciens membres de l’association Gold of Bengal
Ary Pauget
Vincent Fontanet
Valentin Morel
Julie de Mony-Pajol
Guillemette de Chammard
Paul de Chatelperron
Arthur Pénet
Yanis Queméré
Louis-Marie de Certaines
Mayeul Van den Broek
Jean-Baptiste Astau
Guillaume Prévost
Expédition de Madagascar jusqu’en France
Dominique Bleichner & Élodie Arrault – Expédition Sinbad
Thierry Barbaut – AMP de la Guilde
Bernard Bleeckx – Aériane S.A.
Henri Flamand – Re-Act Lab
Julien Moreau – Éco-aventurier
Ewen Le Goff – Lost in the Swell
Siphay Vera – Solidream
Moteur et batterie low-tech
Corentin de Chatelperron – Expert low-tech au Low-tech Lab
Clément Chabot – Expert low-tech au Low-tech Lab
Pierre-Alain Lévêque – Expert low-tech au Low-tech Lab
Guénolé Conrad – Expert low-tech au Low-tech Lab
Simon Bernard – Co-fondateur de Plastic Odyssey
Bob Vrignaud – Manager R&D Plastic Odyssey
Vincent Hanrion – Fondateur de Cinécyclo
Henri Roussel – Responsable développement Karenjy